GHJUVAN CAMEDDU NICOLAï
U 19 d’aprili di u 1888 in u casteddu di a Testa, muria Ghjuvan’Cameddu Nicolaï, tumbu da i giandarmi. Una cruci he stata zuccata in u locu induv’iddu he cascatu. (ritrattu 2)
A storia di stu banditu he cuntata in un famosu lamentu scritu da Ghjuvan’battista Simoni dittu picconu. (ritrattu 1)
Ghjuvan Cameddu Nicolaï Nicolaï, de Carbini, avait un frère, Napoléon, qui fut assassiné par le père de sa promise. En Alta Rocca, quand une jeune-fille et un jeune-homme faisaient une fugue amoureuse, on disait «so scapati » (ils se sont échappés) et leur union était considérée comme un mariage. Ils mettaient ainsi les parents devant le fait accompli et forçaient de cette manière un mariage qu’ils pensaient désapprouver.
C’est pour cette raison que Napoléon Nicolaï et sa promise Catherine Lanfranchi s’ensauvèrent, pensant obtenir de cette manière le consentement du père de Catherine.
Hélas, celui-ci intenta une action en justice contre le jeune-homme et ne trouvant pas la décision du juge assez sévère, assassina Napoléon à la première occasion, il reprit sa fille et la séquestra.
Le crime du père de Catherine ne fut pas puni par les représentants de la loi. Face à ce déni de justice, Ghjuvan Cameddu décida de le venger, tua le père de Catherine et prit le maquis.
A partir de cet instant, il fut considéré comme bandit et condamné à vivre dans le maquis. Il éprouva une peine infinie à s’adapter à cette rude existence à laquelle il n’était nullement préparé. Joseph Canonici dit “Chalon” l’a caché à Talza dans le maquis, il dormait dans l ‘Oriu, grotte en pierre qui servait à stocker le blé.
Jean Camille Nicolaï, né le 9 juin 1863 à Carbini, fut tué par des gendarmes le 19 avril 1888 alors qu’il se rendait à une noce au château de la Testa Vintilegna, sous un déguisement de femme.
Son déguisement fut découvert, et en voulant fuir, en sautant par une fenêtre du château, il fut abattu par les gendarmes.