PLU

Le PLU de Figari : miser sur un développement de qualité pour les habitants

 La commune de Figari a fait le choix d’un Plan Local d’Urbanisme pour répondre aux enjeux et défis nouveaux auxquels le territoire doit répondre à court et moyen termes. Nous, élus, sommes détenteurs de cette responsabilité à travers les politiques d’aménagement du territoire qui concernent le développement économique, l’habitat, la santé publique, la protection de l’environnement, la prévention des risques, les mobilités, la vie culturelle…

Le PLU se décline en différentes étapes avant son arrêt. En effet après avoir établi un état des lieux et identifié les enjeux dans le Diagnostic territorial, les élus avec la participation de la population ont construiront le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) qui a fera l’objet d’un débat au sein du conseil municipal.

Ce projet posera la vision que l’on porte collectivement de l’avenir de notre territoire qui s’inscrit inévitablement dans un cadre élargi qui est celui du territoire Sud Corse en pleine expansion. Face aux mutations profondes, l’intercommunalité a lancé l’élaboration d’un SCoT (Schéma de Cohérence Territorial). En attendant que celui-ci fixe des orientations à son échelle, le PLU de Figari s’attachera a préserver l’identité communale tout en l’inscrivant dans une démarche de développement durable.  

Il s’agit donc de fixer une feuille de route pour relever les nombreux défis qui s’imposent à nous et pour cela répondre de notre mieux à certains objectifs comme :

• Accompagner le parcours résidentiel des habitants et répondre aux besoins des familles ;
• Offrir les conditions favorables à la création d’emplois et d’entreprises ; considérer les atouts de l’aéroport équipement majeur pour Figari mais sous-valorisé ;
• Promouvoir un bon niveau de services auprès des populations et le pérenniser en tenant en compte les complémentarités possibles avec les communes proches,
• S’assurer de la pérennité des ressources naturelles comme l’eau.
• Promouvoir les liens sociaux dans les différents lieux de vie
• Préserver l’identité patrimoniale en veillant à la qualité urbaine, à la préservation des rivages sauvages, la valorisation des sites archéologiques et patrimoniaux,
• Se prémunir des risques naturels notamment les incendies
• Apprendre à concilier respect de notre environnement et sa biodiversité et développement durable,
• Conserver les terres agricoles, et accompagner le secteur dans le changement pour faire face aux effets du changements climatiques.

En agissant aujourd’hui, nous considérons les générations futures, légataires de notre territoire et ses innombrables richesses. L’aménagement du territoire s’inscrit dans un temps long alors que nous devons aussi apporter des réponses à des questions immédiates comme les besoins en logements, en emplois…

Dans ce processus d’élaboration, les élus s’engagent activement et attendent une participation des populations pour co-construire le projet de demain. S’il s’inscrit dans un cadre règlementaire contraignant, il offre aussi l’opportunité de fixer des orientations déterminantes pour décider ce que sera Figari demain.

Le PADD sera retranscrit en pièces réglementaires qui exposent à l’échelle des parcelles les conditions d’occupation et d’utilisation des sols en fonction des zones. C’est ainsi la mise en œuvre du PADD qui se traduit dans le plan de zonage et son règlement. Le plan de zonage comportera des zones principales de type U (urbaine), AU (A urbaniser), N (Naturelle) ou A (Agricole) qui peuvent se décliner parfois en secteurs spécifiques (i pour zone inondable, n pour espace remarquable, …).

Ce règlement applique les lois en vigueur en prenant appui essentiellement sur le principe de continuité urbaine autour des villages au sens juridique. (croquis joint). Le diagnostic territorial validera les formes urbaines selon les critères du PADDUC, qui peuvent bénéficier de densification et d’extension urbaine (« le village »). En dehors de cette continuité, la loi littoral ne permet pas de créer des zones urbaines nouvelles.

Rappelons ainsi que si la carte communale reste encore en vigueur, elle n’induit des instructions favorables que dans le strict respect des dispositions de la loi littoral. L’approbation du PLU induira l’abrogation de la carte communale qui aurait dû être mise en compatibilité avec le PADDUC au plus tard fin 2018.

Un des sujets sensibles du PLU concernera la consommation globale de terres agricoles et naturelles qui reste sensible puisque la loi Climat et Résilience demande des efforts de réduction de l’ordre de 50% de la consommation constatée entre 2011 et 2020. Le diagnostic détaillera ce bilan et le PADD fixera les efforts à hauteur de 50%.

Durant le processus d’élaboration, la consultation du public prendra la forme d’ateliers, de permanences en mairie et de mise à disposition des documents en mairie.

La commune validera l’avancement du projet avec les PPA (personnes publiques associées) lors de plusieurs réunions de travail.

Lorsque le projet aura acquis sa forme définitive, le dossier sera complété avec les annexes sanitaires, les données environnementales et le dernier rapport de présentation qui expose les choix communaux et leur cohérence avec les textes en vigueur, le PLU sera soumis au conseil municipal pour procéder à son arrêt et tirer le bilan de la concertation du public qui prend alors fin.

Commencera alors la phase administrative qui durera environ 6-8 mois. Durant cette phase, le PLU recevra un avis officiel des PPA, sera soumis à l’avis de la CTPENAF concernant la consommation des terres agricoles et naturelles. Ce n’est qu’à ce moment que l’enquête publique sera organisée avec un commissaire enquêteur désigné par le tribunal administratif de Bastia. Cette enquête publique durera un mois et fera l’objet d’une mise en ligne dématérialisée. Les conditions de celles-ci seront communiquées au moins 3 semaines en amont.

Les conclusions de cette enquête publique et les avis officiels seront analysés et pourront donner lieu à des ajustements du projet du PLU sans toutefois remettre en question le PADD et l’économie générale du PLU sous peine de devoir refaire un arrêt et une nouvelle enquête publique.

Le projet ainsi validé sera présenté au conseil municipal pour approbation. Il deviendra opposable alors aux autorisations d’urbanisme dès que les mesures de publicité sont exécutées. Le temps des recours est de 2 mois suivant celles-ci.

L’agenda du PLU est disponible sur le site web de la mairie et sur le site du bureau d’études accompagné des pièces du PLU au fur et à mesure des validations.

Le PLU est un processus long mais nécessaire pour anticiper les investissements communaux, pour assurer la pérennité de nos villages et pour accompagner leur développement de manière choisie et non subie.

Une fois le PLU établit, chaque autorisation d’urbanisme sera bien une pièce du patrimoine de demain.