U 24 di maghju di u 1791 nascia a cumuna di Figari.
A noscia cumuna s’he spicata di a cumuna di Livia grazia a una decizioni di u direttoriu di u dipartimentu di a Corsica.
Pudemu di chi ‘ssa taddatura he stata difficiuli com’a ci spieca Jean-Baptiste Finidori in u so libru « Figari une communauté du grand sud »
« Les difficultés de la nouvelle commune.
Le Maire de la Commune de Ficari, sur les instances des habitants de la dite Commune, a l’honneur de vous représenter qu’à la fin du mois de mai 1791, le Directoire du Département de la Corse de l’époque, siégeant à Bastia, à la suite de mémoires réitérés qui lui furent présentés, de la part des habitants, a créé une nouvelle Communauté portant le nom même qui avait toujours été attribué à ce territoire, de Ficari, comme il ressort de la copie de la décision, basée sur des motifs justes et raisonnables, à la date qui vous est indiquée et qui vous est présentée. Il fut décidé alors qu’un commissaire, qui serait nommé par le Directoire de Tallano de cette époque, se serait rendu sur ledit territoire dans le but de tracer les lignes de démarcation qui serviraient de limites entre ladite Commune de Ficari et celle de Levie dans laquelle la première se trouvait incluse antérieurement. Après quoi le Directoire du district commença à donner suite à l’affaire, comme il résulte de la copie de ses délibérations que je vous soumets. Mais, à la suite de l’opposition violente, des menaces et autres faits que manifestèrent les habitants de la Commune de Levie, l’opération resta en suspens et ne put être reprise, en raison du changement qui intervint, entre temps, dans le gouvernement. (Il est manifestement question ici du Gouvernement Anglo-Corse). Actuellement, quoiqu’il en soit, ces délimitations continuent à semer la confusion entre les deux Communes, cette confusion tournant toujours à l’avantage de celle de Levie et au détriment de celle de Figari qui souffre doublement des embúches de la première nom-mée, tant à propos des contributions que dans tout autre domaine, sans en tirer aucun béné-fice. Ce qui précède est la raison qui conduit les habitants, injustement oppressés, à recourir à votre valeureuse autorité dans le but de vous inciter; par un acte de justice, à venir à leur secours en faisant procéder aux mensurations pour les départager de la commune de Levie et utiliser tous les moyens conformes à la loi pour une juste division et une reconnaissance des limites réciproques définitives. Malgré l’éloignement, grâce à la connaissance des localités, le Gouvernement pourra exiger les contributions et les taxes qui seront ainsi supportés de bonne grâce par les habitants et, quant à vous, vous aurez jait justice.
Ficari li 9 Vendemiaro anno Il Republicano G.B. Simoni Maire (Paraphe).
Ce document fut immédiatement porté à la connaissance du Maire de Levie, par 1e Vice-Préfet qui s’exprime, lui aussi, en italien; « Soit communiquée la présente pêti-tion, en main propre, au Maire de Levie, en l’invitant à faire connaître au Vice-Préfet son sentiment sur la nature de la demande. Sartène le 9 Vendémiaire, an XI républicain.
Le Vice-Préfet de l’Arrondissement de Sartène. Signé; Bartoli ».
On ne peut qu’être impressionné par la rapidité des communications, dans cette affaire, lorsqu’on constate que le Vice-Préfet signe la transmission du document du même jour que le maire de Figari. De là à penser que la lettre du Maire de Figari a été portée à Sartène à bride abattue, il n’y a qu’un pas. J’ai déjà dit que, depuis Piubetta, défendant l’honneur de sa fiancée contre Orso Alamano, grâce à son adresse à cheval, il avait toujours eu d’excellents cavaliers à Figari ! »